Dans la notice de plus de 300 médicaments, il est noté des effets secondaires sexuels. Étant donné qu’il semble plus facile de partager les incidents sexuels indésirables (EIG, effets indésirables) sur les plateformes en ligne concernant la médication, les expériences qui y sont rapportées par les patients peuvent contribuer à la connaissance actuelle des expériences d’EIG. Cette étude a évalué les notifications des patients de la plateforme en ligne mijnmedicijn (partie néerlandaise de meamedica) sur la fréquence des notifications d’EIG, des différences sexuelles en relation avec les EIG pour évaluer les médicaments faisant l’objet de rapport d’EIG disproportionnés.

Sur la plate-forme en ligne, des termes relatifs aux EIG, tels qu’utilisés par les patients, ont été recueillis par un sondage. Ensuite, il a été recherché dans les avis déposés des EIG à l’aide des termes identifiés. À partir des notifications récupérées, des fréquences des EIG, des plaintes et des rapports des cotes (oods ratio =OR) ont été calculés, répertoriés par sexe et médicament (classe). Le rapport EIG a été considéré comme disproportionnellement fréquent quand la limite inférieure de l’intervalle de confiance de 95% de l’OR était > 2,0.

Une expérience sur les 25 postées sur mijnmedicijn (partie néerlandaise de meamedica) rapporte des effets secondaires sexuels. Pour 189 médicaments, il a été identifié des effets secondaires sexuels parmi les 2 408 avis déposés en ligne (3,9%). 1 383 avis ont été placés par des femmes et 1 025 par des hommes. Presque la moitié des notifications d’effets secondaires sexuels concernaient les antidépresseurs : 586 avis de femmes (OR 4.2 ; 95%CI 3.8–4.7) et 510 avis d’hommes (OR 7.5 ; 95%CI 6.6–8.5). On a également trouvé des avis en nombre disproportionnel élevé pour 27 médicaments, cela concernait surtout les antidépresseurs, les contraceptifs hormonaux et les remèdes utilisés en cas d’hyperplasie bénigne de la prostate. Il est remarquable de constater que parmi ces médicaments montrant des EIG fréquents, sept (7) ont été classés comme étant à faible risque d’EIG dans les ouvrages de référence pour le personnel des soins de santé.